par Bernard
Une nouvelle façon de regarder l’écologie : non seulement pour préserver la planète, mais avant tout, pour que les humains puissent y vivre heureux.
Aujourd’hui, tout le monde parle d’écologie en évoquant soit les militants politiques, soit les partisans de l’écologisme ou encore les experts scientifiques écologues. Certains diraient en quoi consiste cette « science de l’environnement » : le réchauffement climatique, les gaz à effet de serre, la pollution et le respect de la nature, les bonnes pratiques et peut-être même celles qu’ils mettent personnellement en œuvre pour faire leur part.
Et si l’on analyse ce qui est habituellement proposé pour éviter la fonte des glaces polaires, la production de CO², l’épuisement des ressources, la perte de la biodiversité, voire le grand effondrement, on observe que les solutions consistent généralement à réduire l’impact de l’activité humaine. Ainsi est-on attentif à limiter les transports, à réduire les rejets industriels, à créer des taxes carbone, à économiser l’énergie, à supprimer les déchets, etc…
En fait on ne se préoccupe que de l’état de la nature et on oublie que l’homme fait partie de la nature et, qu’à ce titre, il mérite au moins autant de soin et d’attention que la planète.
Il n’est certes pas question de réduire nos efforts pour réduire l’impact de l’activité humaine sur la planète, mais force est de constater que l’écologie s’est d’abord construite sans l’homme, puis contre l’homme comme l’indique la liste des recommandations officielles.
L’écologie humaine que nous proposons comme thème de réflexion de l’année, souhaite se faire avec et pour l’homme. Le projet de cette nouvelle approche consiste à placer l’homme au centre de nos préoccupations écologiques, en considérant que toutes les autres approches écologiques doivent y être subordonnées.
En fait, il ne s’agit plus seulement de s’inquiéter de quelle planète nous laisserons à nos enfants, mais aussi de quels enfants nous laisserons à la planète, comme le rappelle souvent Pierre Rabhi.
Ainsi, chez Colibris, nous avons pris quelques longueurs d’avance. Sous l’influence de Pierre Rabhi, notre « mouvement » a déjà ouvert cette voie, notamment lors de la campagne intitulée « La (R)évolution intérieure » qui a été relayée ici et là par les groupes locaux. C’est ainsi qu’à Nancy un Atelier « Quête de sens » a été ouvert depuis 2016, avec la conviction que l’homme est la solution de nos problèmes environnementaux.
En effet, l’écologie humaine étudie les sociétés, les groupes d’hommes, leurs besoins et leurs interrelations avec leur environnement (physique, économique, humain, social). C’est la prise en compte du « sens », de la façon dont chacun habite le monde, son monde, comment il le pense, l’imagine, le représente et veut le transmettre.
L’écologie humaine relève ainsi plus de la méthode et de l’approche que d’une science à proprement parler. C’est une approche aussi vaste que diverse, incluant l’action et les réalités concrètes validées par la réflexion et les valeurs humaines.
Le projet fondamental étant l’humanisation de l’humanité, on peut citer des quantités d’initiatives qui vont déjà dans ce sens : la transition vers le bio, l’égalité homme-femme, l’allongement de la durée de vie… Mais il reste beaucoup de sujets qui prospèrent moins efficacement : le respect de la personne, la bienveillance, le lien social, la justice, la réduction des violences, etc… dont les incidences sont essentielles dans nos rapports à l’environnement et entre les humains. (Il ne s’agit pas d’imposer une morale, mais simplement, d’inspirer le vif désir de partager les valeurs spécifiques de l’humanité). Ainsi, les progrès scientifiques et l’intelligence artificielle ne sont pas sans poser de nouvelles questions éthiques qui devraient pour le moins déterminer leur degré de faisabilité. (Exemples : la reconnaissance faciale, la 5G…).
Voilà bien du grain à moudre pour des Colibris motivés.
Assurément l’écologie humaine, choisie comme thème de l’année, donnera à chacun l’occasion de préciser la part qu’il voudra réserver à la construction d’un monde plus respectueux de l’homme et de la nature.
Ainsi, comme l’an passé, le thème du mois sera nourri de vos suggestions et de la documentation que vous voudrez bien nous proposer. Nous vous en remercions par avance.
On notera que « Écologie humaine » fait l’objet d’un cycle universitaire à Pau qui fait sûrement référence en la matière. https://www.univ-pau.fr/fr/actualites/certificat-international-d-ecologie-humaine.html?search-keywords=ecologie+humaine
Mais cette appellation est aussi utilisée par des entités politiques ou religieuses qui l’agrémentent à leur profit. Des convergences sur le fond sont donc inévitables, mais Colibris-Nancy se déclare libre et indépendant de ces courants de pensée.