Par Liane Langenbach
Comme beaucoup, je reprends en ce mois de septembre un rythme de vie plus cadré que celui de cet été.
Entre mes nombreux déplacements pour voir mes proches (en mode intensif, comme un shoot après ces longs mois de confinement sans voir personne), et une activité pro au ralenti qui a laissé la place au farniente et aux sorties, cet été a parfois représenté un challenge pour préserver mon engagement écologique au quotidien, notamment dans ma pratique du zéro déchet.
Il faut dire que quand on n’est pas chez soi, et qu’on n’a pas le contrôle sur les courses alimentaires, ça complique beaucoup la tâche. Sans parler des sorties au resto, où on commande un cocktail sans penser à le demander sans paille (car bien que les pailles en plastique soient désormais interdites, j’ai été très surprise du nombre de restos ou bars qui continuent à en servir).
Ou des pique-niques en bord d’autoroute, qu’on a oubliés de préparer bien à l’avance, et où on se retrouve avec un sandwich… emballé, donc.
Bref, mon bilan zéro déchet de l’été est plus que mitigé.
Je me réconforte en me disant que là où l’action zéro déchet a péché, j’ai compensé par la diffusion du zéro déchet et du mode de vie écologique, autant que possible : partager ma recette de dentifrice chez les uns, aller faire « visiter » un magasin bio chez les autres.
Je suis toujours surprise de voir à quel point les gens viennent naturellement me poser des questions sur tout ça, quand ils passent quelques jours avec moi.
Avant, je voulais toujours prêcher la bonne parole, et en fait, je soûlais tout le monde avec mon laïus écolo. Maintenant, je ne dis rien, j’appâte, je laisse venir 😉 Et ça marche beaucoup mieux !
Mais voilà septembre, la « rentrée » où tout « rentre » dans l’ordre. Il était temps !
On a beau râler quand finit l’été et la douce période des congés, je crois qu’au fond, on est tous contents de retrouver un peu de cadre et de structure dans nos vies.
Septembre, c’est un peu un second mois de janvier, une impression de nouveau départ qui laisse la place à de nouvelles résolutions, et une reprise d’un mode de vie plus sain / sobre / cadré / productif (coche l’option qui te convient).
En rentrant chez moi, j’ai retrouvé du pouvoir sur mon quotidien, notamment en cuisine.
J’ai retrouvé mon magasin bio préféré pour faire mes courses, mon mixer pour faire mes laits végétaux, mon logement minimaliste qui me ressource, un planning hebdomadaire structuré qui évite les débordements et achats à tout va.
Je ressemble à nouveau à cette « nana zéro déchet » que j’ai représentée plus haut.
Avec le recul, je prends vraiment conscience que le mode de vie écologique est facilité par une certaine routine.
En zéro déchet notamment, il y a peu de place à l’imprévu (essaie par exemple de faire un apéro zéro déchet quand l’apéro en question se fait au dernier moment ! Oublie le houmous fait maison avec tes pois chiches trempés 12h, direction le rayon chips et le houmous sous plastique… bio si tu veux, mais ça ne change pas le problème).
Pourtant, on ne peut envisager une vie qui ne serait que routine, contrôle permanent et prévision du moindre événement au moins 24h à l’avance. C’est pour ça qu’avec le temps, je lâche prise et je déculpabilise dans ces moments-là : oui, au quotidien, mon mode de vie est plutôt écologique, mais non, je ne contrôle pas 100% de mon emploi du temps, et parfois, mes achats s’en ressentent.
Et je suis maintenant OK avec ça.
Et toi, comment vis-tu ces moments où la situation t’impose de ne pas être 100% écolo ?