Par Vincent,
« Il ne peut y avoir de changement de société sans changement humain, et il ne peut y avoir de changement humain sans le changement de chacune et chacun de nous. »
Colibris s’est construit autour d’une spécificité, la conviction que le changement de société, rendu nécessaire par les urgences écologiques, passe, implique ou nécessite une transformation intérieure. C’est à un changement dans notre rapport au monde, un changement de notre identité profonde auquel chaque Colibris est invité. L’idée peut paraître triviale à ceux qui voient le monde se dégrader et qui pensent « il faut agir… Vite….! »
Pourtant, c’est précisément en réaction, en réponse, en vis-à-vis du groupe de travail consacré à l’effondrement, que nous avons initié un autre groupe de travail consacré au sujet de la croissance intérieure. Celui-ci a démarré à l’initiative de Josette Amor, une des 4 signataires de la première mouture des statuts de l’association Colibris, il y a onze ans.
Pour ma part, je suis assez fier de pouvoir souligner que le Groupe Local de Nancy est le support d’un cycle de réunions mensuelles qui traite du sujet, intitulé « quête de sens ». Dans l’esprit du mouvement, il ne s’agit pas de faire l’apologie d’une forme particulière de spiritualité, mais de souligner la multiplicité des démarches qui s’offrent à nous pour donner un sens à la vie. Chacun peut choisir, en conscience. La quête de sens, c’est cheminer vers un sens à donner à sa vie qui sera bien éloigné du modèle consumériste qui nous est matraqué à longueur de journée par les médias, les affiches dans les rues, les vitrines. Cheminer vers une voie pour nous accomplir sans que cet accomplissement passe par une relation avide au monde, aux autres, à nous-mêmes.
Quand on recontre des colibris actifs dans d’autres groupes locaux ou au niveau national, on se rend compte que beaucoup sont dans le mouvement parce qu’ils ont été séduits par l’idée de cette articulation entre changement intérieur et changement de société. Chacun met bien sûr des choses différentes derrière ces mots « changement intérieur », « croissance intérieure » et c’est très bien comme cela.
Je profite de l’occasion pour vous rappeler la campagne « ma (r)évolution intérieure » qui a permis de collecter des témoignages de personnes connues et moins connues. Voici quelques noms et quelques liens :
Marguerite Kardos, Thomas d’Ansembourg, Frédéric Lopez, Matthieu Ricard , Inken Dechow.
Je dis aussi un grand merci à Florence qui porte l’organisation mensuellle de notre atelier quête de sens et à Bernard et Renée qui l’ont initié.