« mais oser n’aurait pas de sens si on réussissait toujours ».
Oser c’est vaincre la peur de l’inconnu.
Dès que nous osons quelque chose, il se produit un mouvement dynamique, un début de changement qui nous effraye parce que nous nous dirigeons vers une situation inconnue qui réserve des surprises.
Nous n’avons jamais appris à oser. Au contraire, on nous a plutôt appris à rentrer dans l’ordre, dans le rang, à ne pas prendre de risques, à ne pas nous montrer.
Des proverbes du genre « Pour vivre heureux, vivons cachés » et quelques réprimandes pour notre « forte tête » nous ont fait comprendre, à l’époque où nous étions malléables, que les excès de personnalité ne « payent pas ».
Il n’est donc pas étonnant que nous manquions naturellement de capacité à oser.
Oser en quatre temps.
Pour oser, il faut : le courage, la volonté de réussir, de l’optimisme, de la fantaisie et de l’humour.
Le courage c’est la connaissance des choses que nous pouvons faire et de celles qu’il vaut mieux éviter.
La volonté de réussir est liée à la confiance que nous avons en nous-mêmes. Ce sont les succès, à petits pas, qui nous donnent confiance en nous, et nous permettent de nous affirmer. Ce mouvement est contrarié par les « messages » qui altèrent la confiance en nous.
L’optimisme consiste à préférer résolument le verre à moitié plein à celui qui est à moitié vide. C’est une ouverture du caractère, une confiance en ce que demain peut nous apporter et non une méfiance en ce que nous pouvons perdre. L’optimisme, c’est se dire que ce n’est pas forcément nous qui habitons trop loin de chez les autres ; c’est aussi un regard amusé sur les choses et sur les gens.
La fantaisie nous permet d’aborder un problème assez grave sur un ton léger, en le dédramatisant, en mettant une distance entre le problème et nous. L’humour est une avancée vers les autres, c’est une défense mais c’est aussi un jeu de l’âme ou de la psyché, nous permettant de voir la vie en y mettant un petit « grain de sel ».
Développement personnel et capacité à oser.
Notre capacité à oser évolue par la progression de deux composantes qui sont de l’ordre du développement personnel :
– la compréhension intellectuelle.
Une fois que nous savons lire, il devient impossible de ne pas lire un texte apparaissant devant nos yeux. De même, le fait de savoir comment fonctionne notre être dans son environnement, implique que nous soyons tentés d’en appliquer les règles. Nous savons maintenant que les choses peuvent se passer autrement…
– la compréhension émotionnelle.
La connaissance émotionnelle vient plus lentement. Elle s’instaure petit à petit jusqu’au jour où nous sentons que nous sommes tout à fait capables de faire. Là, nous nous rendons compte que ce qui était difficile et qui nous paralysait, c’était l’idée que l’on avait de la chose. En fait, c’est en faisant les choses qu’on découvre la facilité des choses, et oser c’est une décision qui repose sur la capacité de joindre l’acte à la parole.