Pour répondre à cette question, il convient de préciser que « le mouvement est libre de toute référence idéologique, politique ou confessionnelle, ainsi que de toute autorité spirituelle ou laïque ». Ce qui veut dire qu’il n’y a pas d’interdiction, mais qu’il ne serait pas souhaitable qu’une préférence soit accordée plutôt à un bord politique plutôt qu’à un autre.
Les sujets qui préoccupent habituellement les Colibris, concernent clairement la transition citoyenne, pour inventer des formes de vie respectueuses de la nature et de l’être humain. Ce sont des sujets éminemment politiques, au sens premier du terme (ce qui est relatif à la cité), mais qui n’impliquent pas spécifiquement une appartenance de droite ou de gauche.
L’humanisme et l’écologie concernent tout le monde, même si les uns et les autres n’en parlent pas forcément de la même façon.
Leurs arguments respectifs sont donc recevables à égalité et ne devraient subir aucune censure.
La neutralité politique revendiquée du mouvement Colibris est un équivalent de la laïcité en matière de religion. La présentation et le débat sur notre « Place Publique » de tous les sujets est donc acceptable, y compris ceux qui touchent à la politique.
On notera cependant que la charte des Colibris, suggère des relations humaines adultes, respectueuses et bienveillantes en toutes circonstances. L’interdiction des sujets religieux ou politiques visant à éviter les confrontations brutales et les violences verbales, n’a donc pas de sens sur ce site.
Contrairement au spectacle affligeant que laisse voir le monde médiatique et politique, la communication sous forme non-violente est un exercice particulièrement intéressant. Il s’agit juste de confronter des arguments opposés sans attenter à l’égale dignité des interlocuteurs. Cela nous oblige principalement à distinguer ce qui est du domaine des idées, de ce qui touche les émotions. Le discours gagne généralement en clarté et en honnêteté.
Quelques citations :
- Un rêve se comprend avec l’âme limpide comme l’eau de la source, ni avec la peur ni avec la violence. (Tobie Nathan)
- « La violence de l’expression ne dénoncent pas seulement la faiblesse du raisonnement, mais aussi beaucoup de souffrance » (Anne Collet)
- On vit un moment très étrange. Pourquoi vouloir s’imposer par la violence et la terreur. Il y a la parole ! On devrait parler « avec » tout le monde, échanger, proposer, tendre la main. (Juliette Greco)
- C’est un homme libre celui qui sait dire sans haine ni colère (Bouddha)