L’espérance en mouvement : Johanna Macy, Chris Johnstone (Plan du livre)

Face au risque d’effondrement de la civilisation : 2 attitudes :

  • l’écologie horizontale, insuffisante
  • l’écologie verticale, soit la révision de nos représentations de la Nature et de la place de l’homme, la reconnexion tête/cœur.

Se fait sur 2 axes : l’écopsychologie (interrelation humain/terre)

l’écospiritualité qui ouvre à la transcendance.

  1. Macy est présente dans les 2 axes.

Elle a développé une méthode : le travail qui relie : C’est une méthode de transformation personnelle et collective dont le but est de découvrir et faire l’expérience de nos connexions naturelles avec les êtres qui nous entourent et avec la puissance systémique et autorégénératrice de la grande toile de la vie. Le but est de passer du déni à la conscience, de l’apathie au besoin d’agir, de la compétition à la coopération, du désespoir à la reliance, du moi égocentré au soi relié, c’est l’espérance en mouvement.

Plan général du livre :

3 histoires de notre temps :

  • On fait comme d’habitude
  • La grande désintégration
  • Le changement de cap

Le changement de cap est une histoire d’espérance en mouvement.

Pour ne pas nous dérober devant l’énormité de ce qui arrive à notre monde, nous avons 3 fils conducteurs :

  • Le fil de l’aventure
  • L’espérance en mouvement : càd identifier ce à, quoi nous aspirons et jouer un rôle actif
  • La spirale du travail qui relie qui nous soutient dans notre action.

La spirale du travail qui relie :

  • S’enraciner dans la gratitude
  • Honorer notre souffrance
  • Porter un nouveau regard

Une conscience d’un soi élargi

Un pouvoir d’un autre genre

Une expérience plus riche de la communauté

Une vision élargie du temps

  • Aller de l’avant

Une vision inspirante contagieuse

Oser croire que c’est possible

S’entourer d’un soutien solide

Entretenir l’énergie et l’enthousiasme

 Le changement de cap

 CHA 1 : 3 histoires de notre temps

1- On fait comme d’habitude (la croissance est essentielle à la prospérité, la Nature est une matière 1ère à utiliser pour les besoins des humains, la consommation est bonne pour l’économie)

2- La grande désintégration : conséquence de la phase précédente : déclin économique, épuisement des ressources, changements climatiques, extinction massive des espèces, guerre…

3- Le changement de cap : C’est la révolution écologique, le développement durable.
Comporte 3 dimensions :

  • Résistance pour défendre le vivant (collecte de preuves, documentation, boycott de produits, information, alerte : essentiel mais insuffisant
  • Systèmes et pratiques de soutien du vivant (repenser notre manière de faire, nos choix de transport, d’achat, d’épargne)
  • Changement de conscience (Au coeur de notre conscience : une source de bienveillance, le soi relié, le sentiment d’appartenance au monde, développer notre sens du lien, transformation du coeur, lien avec les sagesses ancestrales, théorie Gaia)

CHA 2 : Faire confiance à la spirale

« L’espérance en mouvement est l’éveil à la beauté de la vie pour agir en son nom ».

3 fils conducteurs : le fil de l’aventure

l’espérance en mouvement

la spirale du travail qui relie : (spirale différente de cercle)

– s’enraciner dans la gratitude

– honorer notre souffrance

– porter un nouveau regard

– aller de l’avant

« Nous ne sommes pas les seuls acteurs, nous laissons le monde agir en nous et à travers nous. »

CHA 3 : S’enraciner dans la gratitude

Proposition de rédiger un journal de gratitude

Gratitude = appréciation + attribution (à qui je le dois)

Le consumérisme est basé sur l’insatisfaction. On a consommé plus de ressources au cours des 50 dernières années que dans toute l’histoire de l’humanité. Le matérialisme repose sur le sentiment d’insécurité et l’exposition à des modèles sociaux. La gratitude encourageant la confiance combat l’insécurité. (Iroquois) Elle nous motive à agir pour notre monde. Théorie de Gaia et reconnaissance de l’autorégulation du monde (88).

CHA 4 : Honorer notre souffrance pour le monde

Il convient de reconnaitre notre souffrance face à la situation et aux risques dans l’avenir.

Blocages à cette reconnaissance :

– je ne crois pas que ce soit si dangereux que ça

– ce n’est pas à moi de régler le problème

– je ne veux pas me faire remarquer

– cette information menace mes intérêts commerciaux ou politiques

– c’est tellement bouleversant que je préfère ne pas y penser

– je me sens paralysé, je suis conscient du danger mais ne sait que faire

– il est inutile d’agir

Il convient de travailler avec notre désespoir pour le monde :

– nous pouvons reconnaitre cette souffrance mais faire comme d’habitude, ce qui crée un scission en nous

-nous pouvons avoir du mal à parler de notre désespoir (tabous)

– nous pouvons avoir peur de reconnaitre à quel point cela va mal

La souffrance pour le monde est normale, saine et très répandue. Cette souffrance est la preuve de notre interconnectivité avec la vie toute entière, elle est essentielle à notre survie. L’évitement de la détresse émotionnelle  crée une barrière qui bloque la reconnaissance d’une information bouleversante et à une vision sélective de la réalité.

Par le TQR, la détresse est exprimée, entendue, valorisée entrainant une volonté accrue d’agir.

Expérience du souffle (109) Le monde souffre à travers nous : si les émotions viennent du monde, par notre souffle elles peuvent refluer.

Pratiques personnelles pour honorer notre souffrance pour le monde.

Cette reconnaissance, comme un appel à l’aventure

Porter un nouveau regard

CHA 5 Une conscience d’un soi élargi

Au lieu d’un soi égoïste, s’ouvrir à une conscience plus grande, passer d’un soi individuel à un soi élargi. Lorsque nous nous identifions à quelque chose de plus grand que nous (famille, communauté, société, toile de la vie) cela devient une partie de ce que nous sommes. Soi individuel au soi élargi. (127)

« Lorsque la définition du soi change, les notions d’intérêt personnel et de motivations égocentrées changent en conséquence. » (différence de égoïsme/altruisme)

« Pour promouvoir la guérison de notre monde, tout en menant des vies riches et satisfaisantes, nous devons incarner une histoire plus complète de ce que nos sommes vraiment. » (129)

Rétablir et re-conter la reliance.

Soi individuel, soi familial, soi communautaire « soi écologique » qui inclut le monde naturel, conscience d’être une part intrinsèque de la Terre vivante. (131)

C’est le monde en tant que système qui se ressent à travers nous.

(Théorie endosymbiotique opposée au darwinisme) (135)

La conscience reliée : Aucune des partie d’un groupe n’a la réponse toute entière, l’intelligence émerge à travers les actions et interactions de ses parties. (137)

CHA 6 Un pouvoir d’un autre genre

La conscience reliée donne envie d’agir. Que-est ce que le pouvoir ? (144)

L’ancien concept du pouvoir : fondé sur une position de domination, pouvoir sur les autres.  modèle gagnant/perdant engendrant le sentiment d’impuissance et le conflit, favorise la rigidité mentale (céder est un aveu de faiblesse) et devient suspect (corruption).

Une nouvelle histoire du pouvoir : (ex de Mandela) gagnant/gagnant, 1+1=2 et un peu plus. C’est un pouvoir partagé fondé sur la synergie et l’émergence. Ex de synergie : conversation où s’ouvre un espace créatif.

Pouvoir partage : – pouvoir des forces qui surgissent en nous quand nous relevons un défi

– pouvoir de la coopération avec les autres

-pouvoir de petites actions dont l’impact devient évident si on prend du recul

– pouvoir énergisant d’une vision inspirante qui nous donne des forces

Le concept de l’émergence nous affranchit de la nécessité de voir le résultat de nos actions. Nos actes créent des ondes d’influence. (esprit d’équipe + que somme des actions des joueurs)

Grâce de l’appartenance à la vie. (poème p.154)

« Tout comme nous faisons l’expérience de la Terre qui pleure en nous par notre souffrance pour le monde, nous pouvons faire l’expérience de la pensée de la Terre en nous, comme une impulsion directrice qui nous attire dans une direction particulière. » (159)

3 façons de s’ouvrir au pouvoir partagé :

– être à l’écoute de notre appel à l’action et choisir d’y répondre

– comprendre pouvoir comme un verbe

– tirer parti de la force des autres

CHA 7 Une expérience plus riche de la communauté

Epidémie de solitude allant de pair avec plus de richesses. Etre trop autosuffisant, c’est perdre le sentiment d’avoir besoin les uns des autres (qui renait en cas de catastrophes par exemple).

Ex des réseaux de soutien mutuel. Capital social/capital.
La prise de conscience d’un problème partagé ne mène pas nécessairement à la solidarité car plus les gens suivent le modèle de la domination plus ils comptent sur la répression pour maintenir des positions privilégiées.

4 niveaux de communauté :

– les groupes dans lesquels nous sommes à l’aise

– la communauté de notre entourage

– la communauté humaine du monde entier

– la communauté de la vie sur la Terre : renvoie à la sagesse des traditions anciennes. Conseil de tous les êtres (s’identifier à une forme de vie)

« Ne doutez jamais qu’un petit groupe de citoyens conscients et engagés puissent changer le monde. En fait, ça ne s’est jamais passé autrement. » (170)

CHA 8 Une vision élargie du temps

La surexploitation entraine l’effondrement des ressources. Une pensée à court terme est un risque sous évalué.

Les grands projets (cathédrales… se sont réalisés sur des siècles parfois).

Quand nous nous considérons comme membre d’une famille, nus nous situons dans une histoire qui s’étend sur des siècles.

L’accélération du temps est liée à notre système économique. Mais la vitesse a un coût. Nous ne voyons pas venir les catastrophes, nous exportons nos problèmes vers l’avenir. (chaque année 12 000 tonnes de déchets hautement radioactifs avec une durée de vie de plus de 2 millions d’années pour certains). Le rétrécissement du paysage temporel diminue notre raison d’être. (expérience du voyage dans le temps).
Les ancêtres, nos alliés. Notre voyage en tant que vie sur la terre (schéma page 198) et le voyage de notre espèce en 24 heures.

L’itelligence écologique implique de penser en temps profond (qui inclut toute notre histoire), ce qui permet de nouvelles alliances  (exercices de projection dans l’avenir ou d rétroprojection de l’avenir vers aujourd’hui.

Aller de l’avant

CHA 9 Une vision inspirante contagieuse

ex M. Luther King

Comment s’éteint notre imagination : nous ne laissons plus la place au rêve (qui devient un terme négatif). Or, « imaginer notre futur est un moyen infaillible de développer notre vision à long terme.
Il faut libérer notre imagination et nous laisser envahir par une vision à  long terme qui nous bouleverse émotionnellement. Changer notre vision d’une réalité fixe vers une vision inspirée, voir en images le futur que nous espérons (au lieu de nous dire que cela ne peut pas arriver).  Prop de travail : Partir d’une vision du futur et retro-plannifier pour déterminer les étapes pour y arriver ou rassemblement des conteurs. Les cauchemars aussi peuvent nous inspirer.

« Lorsque nous nous considérons comme des parties interconnectées de la vaste toile de la vie, de la même manière que nous pouvons ressentir la Terre qui pleure en nous, peut-être pouvons-nous aussi faire l’expérience de la Terre qui rêve en nous. » : recevoir des signes qui nous guident, venant de notre soi écologique plus vaste. (221) « accéder à la sagesse de l’ensemble, au nom de l’ensemble.

Outil de travail : l’intelligence collective dans le brain-storming progressif. (222)

Dans une telle étendue de possibilités d’engagements, laquelle choisir ? : Choisir et être choisi

CHA 10 : Oser croire que c’est possible

Une vision inspirante est importante mais l’ampleur de la tâche peut être démoralisante.  Nous evons nommer le défi qui s’offre à nous. 5 points de référence :

– les exemples inspirants de l’histoire (ex des réalités actuelles considérées comme impossible avant)

– le phénomène du changement discontinu (seuil critique atteint tout va plus vite ex de l’eau qui gèle)

– faire face à nos gardiens du seuil càd aux obstacles qui vont se dresser : chercher des alliés, apprendre de nouveaux savoir-faire, ne pas baisser les bras. Un changement peut se produire en nous      lorsque nous brisons la résistance qui le retenait.

– nos expériences personnelles de la persévérance (nous donnent des points de référence de ce qui est possible)

– témoigner que nous sommes les vecteurs du changement de cap.

Exercice : Sachant que vous ne pouvez-pas échouer, quel serait votre plus grand désir d’action pour la guérison de c e monde …. jusqu’au 1er pas à faire. (248)

CHA 11 : S’entourer d’un soutien solide

En allant chercher de l’aide, des encouragements et des conseils nous créons un climat plus favorable à la réussite.  Comment cultiver ce climat dans différents contextes :

– contexte personnel de nos habitudes et pratiques : Ma façon de vivre est-elle en harmonie avec le changement que je veux. Se faire une promesse (252) à nous et à d’autres crée un sentiment de reliance. De nombreuses pratiques (méditations, promesses…) peuvent soutenir notre engagement, nous donnent de l’élan.

-Contexte de face-à-face : les gens autour de nous (carte de soutien : comment nous aidons les autres et comment ils nous aident.

– groupes apprendre et agir : créer des groupes (nombre de personnes limités) qui se rencontrent régulièrement autour d’une question, d’un engagement, pour travailler ensemble en créant une synergie : savoir, stratégie, soutien.

– contexte culturel  : un facteur qui influence nos décisions est notre perception de ce que les autres font : exemple d’actions de quartier qui semblaient difficiles et qui s’étendent.

– contexte « écospirituel » : notre reliance au vivant : faire l’expérience de la reliance, que nous sommes protégés et soutenus. C’est un changement de conscience, e représentation mentale, pour placer en son coeur la guérison de notre monde. Notre communauté est le vivant tout entier, le passé et le futur.

CHA 12 : Entretenir l’énergie et l’enthousiasme

Comment renouveler notre inspiration en rendant notre action plus agréable et en plaçant au coeur de notre activité la nécessité de prendre soin de nous-mêmes.

– reconnaître l’enthousiasme comme une ressource renouvelable précieuse (ex de flèches montantes et descendantes (comme les 2 plateaux de la balance))

– élargir notre vision du militantisme : toute personne qui s’engage pour une cause dépassant son intérêt personnel est un militant.

– suivre la boussole de notre joie intérieure

– redéfinir le sens d’une vie réussie

-changer de regard sur la réussite et la savourer

Quand nous relevons un défi, nos forces sont activées et notre quête de sens est enclenchée. Le fait de nous investir entièrement fait émerger le vivant en nous.

Change de regard sur la réussite

CHA 13 : L’incertitude qui fortifie

Nous savons que l’avenir est incertain. Mais ce que nous faisons de cette incertitude est une question de choix.

Comment nous considérons l’incertitude.
L’incertitude ajoute mystère et aventure.

L’incertitude nous amène à vivre dans le présent.

Bodhicita.

Trouver la perle de l’espérance en mouvement (Cyrulnik)

« Chacun de nous a une importante contribution à offrir, en apportant sa pierre à l’édifice. En relevant le défi de jouer le meilleur rôle possible, nous découvrons ce trésor qui enrichit nos vies et participe à la guérison de notre monde. Une huitre, en réponse à un traumatisme, fait pousser une perle. Et nous, nous faisons pousser, pour l’offrir ainsi, notre don de l’espérance en mouvement ».

 

 

 

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